Le Héraut Du Royaume De Jéhovah
Le Héraut Du Royaume De Jéhovah
Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
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L'association International Les Témoins de Jéhovah

L'étude de la Bible

 
EPÎTRE AUX ROMAINS
 
«Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre ... à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints.» (Rom. 1:1-7) Ces versets de salutation servant de préface à cette magistrale épître en identifient l'expéditeur et les destinataires. Quand il écrivit cette lettre aux chrétiens de Rome, Paul s'était déjà révélé comme un des plus zélés «serviteurs de Jésus-Christ» n'étant «inférieur en rien aux apôtres par excellence». Sur quelle base ceci peut-il être dit? Sur la base de son rapport de service dans le champ. Déjà il avait à son actif deux grandes tournées de prédication au cours desquelles il fit parmi « toutes les nations des disciples ». Au moment où il écrit aux Romains il était déjà à moitié du parcours de son troisième voyage, et était donc loin d'Antioche, son pied-à-terre. Il est certain qu'il écrivit à Corinthe puisqu'il mentionne avec lui, Gaïus et Eraste, tous deux habitant cette ville. (16: 23; I Cor. 1: 14; II Tim. 4: 20) Il recommande, de même, à ces derniers Phoebé de Cenchrées, par qui vraisemblablement Paul fit parvenir son épître à l'assemblée de Rome. (16: 1, 2) Certains indices sérieux nous autorisent à déclarer que Paul séjourna trois mois dans la ville grecque de Corinthe et dans ses environs, pendant l'hiver 55-56; nous pouvons ainsi savoir approximativement à quelle date fut écrite l'épître aux Romains. — Actes 20: 2, 3; I Cor. 16: 6.

On peut dire que le groupe des témoins de Jéhovah de Rome, à qui fut adressée cette épître, était composé de Juif; et de Gentils. (1: 13; 2: 17-29; 4: 1; 11: 13) A cette époque, nombreux étaient les Juifs habitant Rome. En l'an 50 ils avaient été chassés de la ville par l'empereur Claude César (Actes 18: 2), mais y étaient retournés au moment où Pau] écrivit aux Romains (16:3). Quelques années plus tard, lorsque Paul était prisonnier à Rome, il y trouva un certain nombre de Juifs. (Actes 28: 17) Le quatorzième chapitre semble destiné à dissiper un certain malentendu existant entre les chrétiens, Gentils et Juifs, de l'assemblée de Rome. Le thème de toute la lettre semble vouloir placer les Juifs et les Gentils sur un même pied d'égalité devant Dieu. Ce n'est pas par la loi, mais bien la foi en Christ Jésus et par la grâce de Dieu que vient la justification. Telle était l'instruction principale de la lettre à l'assemblée chrétienne de Rome.

Une question intéressante se pose maintenant: Comment l'évangile parvint-il à Rome et comment put y être fondé un groupe de chrétiens? La conclusion fantaisiste de la Hiérarchie catholique disant que ce fut grâce à la visite de l'apôtre Pierre, peut être délibérément repoussée sans considération sérieuse; aucun document ne peut justifier leur proposition. La tradition selon laquelle Pierre fut le premier «évêque» de Rome et qu'il eut dans cette ville des successeurs jusqu'à nos jours, est fabriquée de toutes pièces. Dans sa lettre aux Romains Paul ne dit pas un mot relatif à la constitution par Pierre d'une assemblée à Rome. Bien mieux, il nomme trente-cinq personnes et adresse des salutations individuelles à vingt-six de celles-ci, mais il n'est nullement question de Pierre. (Voir le chapitre 16) La Bible nous apprend qu'à la Pentecôte de l'an 33, lorsque le saint esprit descendit sur les disciples, parmi ceux qui ce jour-là écoutèrent le discours de, Pierre et entendirent l'évangile prêché en beaucoup de langues, se trouvaient des «Romains de passage». (Actes 2:10, Buzy) Ceux-ci de retour chez eux purent facilement fonder la première église chrétienne.

Par la suite, les Juifs se répandirent à travers l'empire romain; quelques-uns se convertirent au Christianisme et eurent l'occasion de prêcher à Rome. Deux Juifs, à qui Paul prêcha à Corinthe, crurent et plus tard retournèrent à Rome, où certainement ils communiquèrent à l'assemblée de Rome le message de l'apôtre. (Actes 18: 2; Rom. 16: 3) D'autre part, il semble que Paul était en relation avec vingt-six membres du groupe de Rome, qui transmirent les paroles de l'apôtre aux chrétiens. C'est de cette manière que l'assemblée dans la capitale du sixième empire mondial fut probablement établie et instruite. Paul, et non Pierre, fut « l'apôtre des Gentils » ; Paul, et non Pierre, fut celui que Jésus chargea de porter le témoignage à Rome; et ce fut Paul, et non Pierre, qui écrivit la lettre aux Romains pour affermir leur foi et les mettre en garde contre le joug religieux de servitude. Paul également, et non Pierre, eut conscience de sa responsabilité pour leur écrire tout cela. — Actes 23: 11; Rom.15: 14-16.

Cette responsabilité, Paul l'accepta en dictant à Tertius une des plus riches épîtres des Ecritures grecques. Dans l'introduction il se présente, fait part de son apostolat et adresse des salutations à ceux qui, à Rome, sont «appelés à être saints». Puis il dit combien l'église de Rome l'intéresse et exprime son ardent désir de la visiter. L'impiété des hommes est condamnée comme inexcusable, car si Dieu est invisible, sa puissance éternelle et sa souveraineté se manifestent par ses innombrables œuvres grandioses de la création. Au lieu d'adorer le Créateur, ils ont, comme des insensés, fait des dieux de choses créées, et se sont abaissés de plus en plus dans l'avilissement et l'injustice. La mort les attend. (1:9-32) Pourtant les Juifs ne doivent pas se hâter de juger les Gentils qui font ces choses, en déclarant que des pécheurs si bas tombés soient indignes d'entendre l'évangile. Un examen impartial de leur propre personne est susceptible de révéler à ces juges rigoureux que les mêmes péchés habitent en eux. Sachez donc, dit l'apôtre, que Dieu ne fait acception de personne, mais que Gentils et Juifs sont récompensés selon leurs actes. Les Juifs, enclins à se glorifier de la loi, devraient se souvenir que ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui la mettent en pratique. — 2: 1-29.

Paul n'épargne personne en disant: ”Il n'y a pas de juste, pas même un seul.” Le point essentiel est que personne ne peut être justifié par les œuvres de la loi, que la justice et la justification viennent seulement par la grâce et par la foi en Christ Jésus, et que rien ne sert de se glorifier des œuvres de la loi car les Juifs comme les Gentils sont justifiés par la foi (3:1-31)  L'apôtre prend comme argument un cas historique, le cas d'Abraham dont la justification lui fut imputée parce qu'il avait devant Dieu une position spéciale qui ne venait pas de la loi ni de ses œuvres. Il fut tenu pour juste à cause de sa foi, une foi qui nous est donnée en exemple — 4:1-25.

Le cinquième chapitre traite de la réconciliation par Christ. «Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi  la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » La mort a régné depuis Adam jusqu'à Moise. Quand la loi fut donnée, la mort continua à régner et le péché abonda. Mais si le péché abonda, alors, par le don de Christ Jésus, la grâce a surabondé. Par le péché d'Adam la mort vint sur tous les hommes, mais grâce à la justice de l'homme parfait Jésus, tous les croyants, Juifs et Gentils, obtiennent la justification qui donne la vie. Mais comme plusieurs peuvent tordre son argument pour s'adonner impunément au péché, Paul explique dans le chapitre suivant que ceux qui sont baptisés en Christ sont morts au péché, ne doivent pas vivre dans le péché, mais doivent marcher en nouveauté de vie, vivant pour Dieu. Ayant été libérés du péché, ils ne doivent plus y obéir, ou en devenir les esclaves. « Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur. »

En se servant de l'illustration d'un couple juif et de la liberté obtenue par la mort, Paul montre la liberté des chrétiens héritiers du Royaume, et comment ils sont libérés de l'ancienne alliance de la loi. Ils sont morts à cette loi et peuvent s'unir à un autre, même à Christ. Le péché habite les corps charnels imparfaits et la loi fait connaître le péché, vouant à la mort celui qui le pratique. Avec les meilleures intentions du monde, il est impossible aux humains déchus d'observer la loi divine juste et parfaite, mais la délivrance de la loi du péché qui habite dans nos membres, est une grâce que Dieu accorde par Christ Jésus. (7: 1-25) Sous la loi, la chair faible ne pouvait que mériter la mort, mais ceux en Christ ne marchent pas selon la chair, mais selon l'esprit. Ainsi, les chrétiens sont conduits par l'esprit de Dieu et engendrés comme fils de Dieu et cohéritiers avec Christ. L'esprit aide le chrétien à surmonter les infirmités de la chair, et à la fin c'est Dieu qui justifie. Avec une telle assistance divine « qui nous séparera de l'amour de Christ? » Rien, nous sommes « plus que vainqueurs ». — 8: 1-39.

Dans le neuvième chapitre Paul éprouve une grande tristesse pour les Juifs, et montre qu'Israël selon la chair n'est pas l'Israël de Dieu. Ce ne sont pas les enfants selon la chair ou la loi, mais bien les enfants selon la promesse qui forment, avec Christ le Messie, la véritable postérité. Seulement un reste d'Israël selon la chair y parvint, et le nombre prédestiné des associés à cette Postérité est atteint par l'appel fait parmi les Gentils. Trébuchant sur le Messie ou le Christ, presque tous les Juifs essayèrent obstinément d'établir leur propre justice par les œuvres de la loi, mais aucun n'atteignit ce but. (9: 1-33) Ils refusèrent de voir en Christ la fin de l'ancienne alliance de la loi. Le salut était désormais accessible à tous grâce à Christ, et la différence entre Juifs et Gentils n'existait plus. Le salut s'obtient en confessant et en invoquant le nom du Seigneur. Afin de permettre à toutes les créatures humaines d'invoquer ainsi le Seigneur et d'acquérir la foi, des prédicateurs de la vérité sont envoyés dans toutes les nations. — 10:1-21.

A part un reste d'Israël seulement qui accepta Christ, la majorité tomba dans le piège consistant à se justifier par des œuvres et par la tradition. Par la chute des Juifs, l'occasion de devenir un héritier chrétien a été offerte aux Gentils, mais ceux-ci ne doivent pas en tirer vanité, car si Dieu n'épargna pas les branches naturelles d'Israël, il ne ménagera pas davantage celles qui ont été greffées, venant des Gentils, si elles devenaient téméraires et orgueilleuses. (11:1-36) Paul prononce ensuite diverses exhortations. Offrez vos corps consacrés comme un sacrifice vivant, ce qui sera de votre part un service raisonnable. Ne vous conformez pas à ce monde méchant, mais soyez transformés par le renouvellement de 'intelligence, par la recherche de la volonté de Dieu. N'ayez pas une trop haute opinion de vous-mêmes, car nous sommes tous membres d'un seul corps en Christ, chaque membre ayant un service différent à accomplir. Par honneur, usez de prévenances réciproques, servez le Seigneur, réjouissez-vous en espérance, soyez patients dans la tribulation, exercez l'hospitalité, ne soyez pas sages à vos propres yeux, ne vous vengez pas vous-mêmes. Soyez toujours soumis aux Autorités Supérieures qui sont Jéhovah Dieu et Christ son Roi. Ne jugez point le serviteur d'autrui, s'il se tient debout ou s'il tombe cela regarde son maître. — 12:1 à 14:23.

Paul termine son épître par des réflexions sur son apostolat parmi les Gentils, sa ligne de conduite passée dans la prédication, son désir d'aller revoir l'assemblée à Rome en se rendant en Espagne, après avoir porté à Jérusalem un secours pour les pauvres du Seigneur en Judée. Il conclut par des salutations à tous ceux qu'il a connus à Rome. (15: 1 à 16: 27) Cette lettre aux Romains est la plus claire présentation du message ou de l'évangile prêché par Paul.